lundi 11 décembre 2023

Combien y a-t-il de carbone et d'hydrogène dans la croute terrestre ?

 

Avec la théorie du pétrole abiotique vient la question de savoir combien de carbone et d'hydrogène il y a dans la croute terrestre. Question cruciale, puisque selon la quantité estimée, il peut y avoir énormément ou peu de pétrole, de charbon et de gaz.

Evidemment, l'orthodoxie scientifique, qui est aux ordres de l'élite, nous fait croire qu'il y en a extrêmement peu. Selon ses estimations, il n'y aurait qu'entre 0,02 % et 0,05 % de carbone dans la croute terrestre, et 0,14 % d'hydrogène.

C'est ce qu'on peut voir sur le site de l'Ecole Normale Supérieure de Lyon (article de 2017) :

"La teneur de la croûte terrestre en carbone est de l'ordre de 200 ppm (i.e. 1 kg de croûte terrestre contient environ 200 mg d'élément carbone)."

Note : 200 ppm, c'est 0,02 %

Sur Wikipédia, ça varie entre 200 ppm et 1800 ppm selon les sources. Et on parle de 1400 ppm pour l'hydrogène.

Avec de telles proportions de carbone et d'hydrogène, il ne peut pas y avoir beaucoup de pétrole, de gaz et de charbon. Donc, peu importe que les hydrocarbures soient d'origine entièrement abiotique, la quantité reste limitée.

 

mardi 31 octobre 2023

La catastrophe de Deepwater Horizon (partie 2/2)

 

- Sur les sites pseudo-conspirationnistes


L'histoire des énormes pressions n'était pas dans tous les médias de l'époque, loin de là. Mais le but n'était pas d'inonder les médias mainstream avec cette idée. L'objectif était d'avoir des références dans divers journaux, pour donner une base officielle à la théorie de l'énorme pression défendue dans beaucoup de sites pseudo-conspirationnistes (ou les sites un peu à la marge entre les deux mondes). Avec des références sur CBS News, Slate, Der Spiegle, etc.., les personnes étant tombées sur les sites pseudo-conspirationnistes avaient ici et là une confirmation des vues défendues sur ces derniers.

C'est surtout au niveau des sites pseudo-conspirationnistes que le travail devait être fait ; parce que c'est là que les gens susceptibles de tomber sur la théorie du pétrole abiotique se trouvent. C'était eux la cible.


Comme dit plus haut, il y a parfois des papiers un peu conspirationnistes sur Agoravox. C'est le cas dans le présent article (17 juin 2010). On y trouve une référence à une interview de Lindsey Williams par Alex Jones. Les extraits suivant sont intéressants parce qu'ils fournissent un bon résumé de la thèse qui était développée sur les sites pseudo-conspirationnistes :

"Deux témoins travaillant pour la BP auraient dit à Lindsey Williams que cet accident est dû à la profondeur hallucinante du forage.

Cette technique s'appelle " forage de grande profondeur  ", et elle est fondée sur la théorie du pétrole abiotique."

"Lindsey William explique donc que BP aurait voulu copier les russes, et se lancer aussi dans des forages très profonds, mais en mer, et non sur terre, et il pense que le gouvernement américain n'aurait jamais dû donner cette autorisation.

Le fond de l'océan est déjà à cet endroit de 1600 mètres. Or d'après Lindsey Williams, ils ont foré à 10 000 mètres de profondeur, et ils ont atteint une strate de pétrole à une telle pression que toutes les sécurités ont été soufflées.

Pour comparer, Lindsey Williams évoque la pression que l'on trouve à Prudo Bay, en Alaska, qui est de 1500 livres.

Or la pression qu'il y a pour le forage en Golfe du Mexique était différente de ce que BP avait annoncé. Elle se situerait entre 20 000 livres et 70 000 livres et aucune technologie humaine ne peut contenir une telle pression.

Lorsque tous les systèmes de sécurité sont défaillants, il reste la valve de sécurité.
 
D'après le témoignage des deux ingénieurs de BP rapporté par Lindsey Williams, un ouvrier a dit : "la valve de sécurité a été arrachée".

L'explosion était inévitable
."

Donc, voilà, Alex Jones, l'exemple même du pseudo-conspirationniste, nous explique par l'intermédiaire de Lindsey Williams qu'on a foré à des profondeurs "hallucinantes" à cause de la théorie du pétrole abiotique. Et à ces profondeurs, la pression était telle (entre 20.000 et 70.000 livres) qu'elle aurait soufflé toutes les sécurités.

Conclusion implicite, chercher du pétrole abiotique est dangereux.

Au passage, ces interventions de Lindsey Williams modifient l'opinion que j'avais de lui dans mon article le concernant. Il est clair que c'était en réalité un agent d'influence. Je ferai un ajout dans l'article initial ou j'en écrirai un nouveau pour développer un peu le sujet.


La catastrophe de Deepwater Horizon (partie 1/2)

 

Le 20 avril 2010, la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, située dans le golfe du Mexique, a subi une explosion. Immédiatement, un incendie s'est déclaré. Puis, le conduit par lequel remontait le pétrole s'est cassé, entrainant une pollution importante. Enfin, au bout de 2 jours, la plateforme a coulé. Elle repose désormais par 1.500 m de fond.

Si on reste à la surface des choses, il semble s'agir d'un simple accident ; soit un coup de manque de chance pur et simple, soit un mélange de malchance et de manquements vis-à-vis de la sécurité de la part de BP.

Personnellement, je pense que ça va plus loin que ça et qu'il s'agit d'une opération psychologique destinée à contrer la théorie du pétrole abiotique.


1) Une opération psychologique


En effet, immédiatement après la catastrophe, de nombreux articles dans les journaux mainstream et pseudo-conspirationnistes (Alex Jones par exemple) ont exploité l'affaire dans un sens qui va subtilement à l'encontre de la théorie abiotique.

Globalement, le discours a été le suivant : les forages ultra-profonds en haute-mer sont dangereux. Ensuite, les médias mainstream et pseudo-conspirationnistes ont varié sur les autres éléments de leur discours. Les médias mainstream n'ont évidemment pas parlé de pétrole abiotique, alors que médias pseudo-conspirationnistes l'ont fait. Mais, malgré la variation sur la méthode, le résultat était finalement le même concernant la théorie du pétrole abiotique.

Effectivement, les médias mainstream n'ont pas parlé de pétrole abiotique pour cet évènement précis. Mais à ce moment-là, ils avaient déjà commencé à en parler par ailleurs. Et, comme on l'a vu dans un autre article, ils ont laissé entendre que la théorie du pétrole abiotique était connue, et qu'il y a deux types de pétrole, le fossile et l'abiotique (alors qu'en réalité, tout le pétrole extrait est abiotique). Mais ils ajoutaient que, non seulement ce dernier est présent en faibles quantités, mais qu'en plus, il n'est accessible qu'à de très grandes profondeurs.

Dès lors, avec la catastrophe de Deepwater Horizon, on introduisait subrepticement les idées suivantes dans l'esprit des gens : pétrole abiotique = pétrole ultra profond ; pétrole ultra-profond = danger de catastrophe écologique majeure ; donc pétrole abiotique = danger de catastrophe écologique majeure.

Donc, on conduisait les gens à penser que non seulement, il y a une faible quantité de pétrole abiotique, non seulement il coute cher, mais qu'en plus, il est extrêmement dangereux. Conclusion : il ne faut pas l'exploiter.

Du côté pseudo-conspirationniste, c'est dire, des sites mis en place par l'élite pour tromper les personnes commençant à douter des informations officielles, on mettait surtout en avant le fait que le forage ultra-profond montrait de façon indirecte la réalité du pétrole abiotique. L'idée était que si BP forait aussi loin, c'est parce que les compagnies pétrolières n'arrivaient plus à trouver du pétrole "conventionnel" et faisait donc du forage ultra-profond pour extraire du pétrole abiotique.

On constate au passage que les sites pseudo-conspirationnistes reprenaient l'idée développée dans les think-tanks de contre-intelligence qu'il y a deux types de pétrole et que celui qui est actuellement extrait est du pétrole classique. On reprenait également (implicitement) l'idée que le pétrole abiotique se trouve à de très grandes profondeurs. Enfin, on retrouve l'idée que les réserves de pétrole conventionnel vont finir par être insuffisantes pour satisfaire la demande.

Par contre, on parlait du fait que les quantités de pétrole abiotique pourraient être très importantes. Donc, on parlait du pétrole abiotique de façon plus ouverte. Mais au final, l'effet était le même que le discours officiel ; parce que le problème restait identique. Si le pétrole abiotique ne se trouvait qu'à de très grandes profondeurs, et que forer aussi loin entrainait de très gros risques de catastrophe écologique, logiquement, exploiter du pétrole abiotique était très risqué. Et donc, la conclusion est qu'il ne faut pas l'exploiter.

Et les sites pseudo-conspirationniste ont cessé d'écrire des articles sur le pétrole abiotique très rapidement. Du coup, les gens n'ont pas eu tellement l'occasion d'y réfléchir à nouveau depuis 2010, et il ne reste dans leur tête que l'impression que le pétrole abiotique, s'il existe, ne doit pas être exploité à cause de sa dangerosité.

La soudaineté et l'unanimité à parler de la théorie abiotique à cette occasion montre bien que tout ça était orchestré. Que ce genre de sujet très peu connu soit discuté en masse tout d'un coup, c'est le genre de chose qui n'arrive pas par hasard. Surtout que, comme dit plus haut, on a arrêté de parler du pétrole abiotique aussi vite qu'on s'était mis à le faire. Pourquoi les sites conspirationnistes auraient arrêté d'en discuter, alors que c'est un sujet extrêmement important ? Tout simplement parce qu'ils sont en réalité aux ordres et que dans le plan des maitres du monde, il fallait que l'agitation sur le sujet dure pendant très peu de temps, histoire que les gens ne poussent pas leurs recherches plus loin et restent donc sur un vague souvenir d'une version tronquée de la théorie du pétrole abiotique. Le fait de ne plus en parler permettait aussi de faire donner l'impression que finalement, ça n'était pas si important. Et si ça n'était pas si important, c'est probablement que c'est faux, ou loin d'être si prometteur qu'on le dit.


Le pétrole de schiste et l'Irak

 

Depuis quelques années, on assiste à un bouleversement de l'univers pétrolier à cause du pétrole de schiste. Alors que les ressources pétrolières étaient considérées comme en déclin, le pétrole de schiste a modifié la donne. Pour le moment, c'est surtout le cas aux USA, qui, grâce à cette source de pétrole, pourraient devenir indépendants. Même chose pour le gaz.

Comme le pétrole est d'origine abiotique, et qu'il y en a pour des milliers ou des dizaines de milliers d'année, il est clair que cette histoire de pétrole et de gaz non conventionnel est bidon. L'exploitation de ces ressources n'a aucune raison d'être, puisqu'il y a du pétrole et du gaz conventionnel exploitable pour beaucoup moins cher.

Pendant longtemps, je me suis demandé ce qu'il y avait derrière ça ; pourquoi on nous sortait tout d'un coup cette histoire de ressources non conventionnelles. Comme je consacrais moins de temps au problème du pétrole abiotique, je n'avais pas trop d'idées concernant le pourquoi du comment. Mais, il y a quelques jours, je crois que j'ai fini par comprendre.


1)    Un problème de théorie

Déjà, les pétroliers et les maitres du monde doivent faire face à un problème de cohérence théorique : depuis 40 ans, ils ont défendu l'idée qu'il n'y aurait du pétrole bon marché que jusque dans les années 2030-2040 et que les réserves devenaient de plus en plus dur à trouver.

Ils ont mis en avant le pétrole off-shore et la découverte de gisements dans des pays peu explorés pour expliquer le maintien de la production depuis disons 1995. Mais, à partir de la période 2010-2015, dire que finalement les réserves étaient plus importantes que prévu et qu'on avait du pétrole pour encore 60 ou 70 ans aurait pu devenir louche. Et du coup, les gens auraient pu commencer à se dire que la théorie du pétrole abiotique était vraie et qu'on a effectivement du pétrole pour des milliers d'années.

Il fallait donc trouver une explication au maintien de la production pendant des dizaines d'années supplémentaires.

Cette explication, c'est le pétrole non-conventionnel. Avec celui-ci, on peut dire que la production peut continuer au rythme actuel 50 ou même 100 ans de plus, sans que ça ne pose de question.

Et non seulement, ça évite les questions, mais en plus, ça fait reculer le risque d'adoption de la théorie du pétrole abiotique. En effet, les gens vont avoir tendance à se dire que puisqu'on a recours au pétrole non conventionnel, c'est-à-dire un peu le dernier type de ressources pétrolières à exploiter avant leur épuisement définitif, c'est bien que la théorie officielle est vraie. Si on exploite ce type de ressources, c'est vraiment qu'on est aux abois et qu'on ne peut pas faire autrement. Donc, dans l'esprit des gens, la théorie du pétrole abiotique est forcément fausse.


2)    Un problème politique

Par ailleurs, comme très souvent avec le pétrole, les découvertes de gisements et l'évolution des prix sont conditionnées par les objectifs politiques des maitres du monde. Le pétrole sert à expliquer pourquoi tel pays a fait telle action et à en masquer les vraies raisons (qui sont tout simplement politiques).

En l'occurrence ici, je pense que si on a "trouvé" du pétrole de schiste, c'est aussi pour expliquer que les USA ne soient pas revenus en Irak.


jeudi 4 avril 2013

L'idée que la production de pétrole serait de toute façon limitée, même si les réserves étaient immenses


Un autre argument avancé par les propagandistes professionnels qui interviennent sur Internet est que la production de pétrole serait de toute façon limitée, même avec les réserves immenses que supposerait le pétrole abiotique.

Evidemment, l'argument est complètement stupide. Si on a des réserves 1000 fois plus importantes que prévu, il suffit de forer plus de puits pour obtenir plus de pétrole. Le problème des réserves est évidemment le problème principal.

L'idée qui permet d'amener cet argument est que les compagnies pétrolières essaieraient d'extraire le plus possible de pétrole actuellement et pourtant n'y arriveraient pas. Donc, on serait au maximum du nombre de puits possible, et ceux-ci donneraient le maximum de ce qu'ils peuvent donner. Si on ne produit pas plus, c'est qu'on ne peut pas.

Le principe sous-jacent c'est que les compagnies ne mentent pas sur leurs capacités de production. Donc, si elles disent qu'elles ne peuvent pas extraire plus, c'est la vérité. Dans cette logique, même si le pétrole abiotique est réel et qu'il y a 1000 fois plus de pétrole que déclaré officiellement, on ne peut quand même pas en extraire plus que ce qu'on fait.

Il est clair que c'est encore une très mauvaise rhétorique. Une nouvelle fois, les propagandistes nous prennent pour des imbéciles en voulant nous faire croire que les compagnies pétrolières seraient des oies blanches qui ne seraient pas capables de mentir. Et l'idée que, même s'il y avait 1000 fois plus de pétrole que prévu, ça ne changerait rien au problème de la production annuelle, est parfaitement ridicule.

Là encore, on est devant un piège logique assez bas de gamme, qui ne trompera que les gens mal informés. Mais comme ils constituent 99 % de la population, il est malgré tout très efficace. Si la personne connait bien le sujet, l'argument ne l'impressionne pas. Mais si elle vient de le découvrir, elle se dit qu'effectivement, la théorie en question ne tient pas la route. Du coup, elle ne va pas chercher à l'approfondir. C'est le but recherché.

Donc, la réalité, c'est que les compagnies pétrolières mentent aussi bien sur leurs réserves que sur leur capacité de production. Non seulement elles mentent sur la capacité de production qu'elles obtiendraient en creusant plus de puits, mais également très certainement sur la capacité de production de la majorité de leurs puits actuels. Puisque le pétrole est d'origine abiotique et que les réserves sont 1000 à 1 million de fois plus importantes qu'annoncées officiellement, la capacité de production peut également être 1000 à 1 million de fois plus importante que maintenant. Peut-être que la production n'augmente pas exactement au même rythme que les réserves ; mais si les réserves sont 1000 à 1 million de fois plus importantes que prévu, la production n'est de toute façon pas un problème par rapport aux besoins actuels et futurs (disons pour les 1000 prochaines années).

lundi 18 février 2013

L'empire contre-attaque : l'idée que seule une partie du pétrole est abiotique


La théorie du pétrole abiotique représente un énorme danger pour les intérêts des compagnies pétrolières et des maitres du monde. Quand les gens ont commencé à en parler sur Internet vers le milieu des années 2000, ce danger s'est concrétisé. Du coup, ceux-ci ne sont pas restés inactifs et, certainement via des think tanks de contre-intelligence, ont monté une théorie permettant de contrer et de dévier les arguments de la théorie abiotique (méthode dite de "contrôle des dégâts"). Ils ont ensuite envoyé des tas d'évangélistes rémunérés sur les forums et les blogs pour répandre cette théorie et neutraliser celle du pétrole abiotique. Et comme ils ont réussi à convaincre beaucoup de gens de la justesse de la théorie du peak-oil, ils ont rapidement pu bénéficier d'idiots utiles qui ont relayé cette propagande gratuitement.

Un des arguments servant à neutraliser la théorie du pétrole abiotique est l'idée que seule une partie du pétrole serait d'origine abiotique. Tout le pétrole pompé à des distances autres qu'ultra-profondes serait d'origine biologique ; et seul le pétrole ultra profond serait d'origine abiotique. Donc, seule une très faible partie du pétrole extrait actuellement serait d'origine abiotique. On ne manque alors pas de suggérer que puisque seule une faible partie du pétrole extrait actuellement est d'origine abiotique, les quantités de pétrole abiotique seraient faibles d'une façon générale.

Corolaire de l'idée que seul le pétrole ultra profond serait abiotique, le pétrole abiotique serait très cher à extraire, à cause des profondeurs extrêmes où il faudrait aller le chercher. Donc, il serait presque non rentable.

Le premier argument permet de neutraliser la théorie du pétrole abiotique en faisant croire qu'on la connait depuis longtemps et qu'on en a tenu compte. On suggère que les partisans du pétrole abiotique ne feraient que ressasser une vieille théorie prise en compte depuis très longtemps. Ils ne seraient en rien révolutionnaires. Et par ailleurs, les partisans de la théorie officielle ne seraient en rien des gens cherchant à cacher une vérité gênante. Ce seraient des gens ouverts, mais qui ont simplement remis la théorie abiotique à sa place, à savoir qu'elle n'a qu'une importance mineure puisque le pétrole abiotique ne représenterait qu'un très faible pourcentage de l'ensemble du pétrole.

En plus, ça permet d'avoir une théorie entre-deux qui est présentée comme étant le juste milieu. Le genre "la vérité se trouve entre les deux extrêmes", ça plait à beaucoup de monde. C'est consensuel.

Et sur le fond de l'argument, ça permet de laisser entendre que le pétrole abiotique ne représente qu'une faible part du pétrole exploitable et que ça ne pourra jamais satisfaire qu'un tout petit pourcentage des besoins actuels en pétrole.

Par ailleurs, le fait de faire croire que l'industrie pétrolière est de bonne foi sur la théorie abiotique permet d'escamoter subrepticement un autre mensonge : celui sur l'étendue des réserves de pétrole. Exit la problématique introduite par la théorie abiotique sur la réalité des réserves et le mensonge sur celles-ci de la part des compagnies pétrolières.

Le deuxième argument permet de dire que même s'il y a du pétrole abiotique, ça ne sert à rien d'en chercher, parce que ce n'est pas rentable.

Et d'une façon générale, les prix actuels élevés continuent à être justifiés. Si l'industrie pétrolière ne ment pas sur ses réserves ; qu'il y a seulement un infime partie du pétrole actuel qui est abiotique et que celui qui serait éventuellement accessible en grandes quantités est non rentable, on désamorce l'idée que les prix élevés sont une arnaque.

Donc, au final, c'est presque "circulez, y a rien à voir".


Avec cette façon de présenter les choses, les gens mis au courant de cette théorie ne vont pas chercher plus loin. Comme on ne reconnait l'existence que d'une petite quantité de pétrole abiotique, que par ailleurs, la théorie officielle n'est pas remise en cause (les deux théories cohabitent), et qu'on appuie bien sur le fait que la théorie biotique est ridicule et pas intéressante, la charge révolutionnaire de cette théorie est désactivée. Et la plupart des gens ne prendront pas la peine de se renseigner pour si peu.



Evidemment, puisque ces arguments ne cherchent pas à contrer de front la théorie du pétrole abiotique, mais à mentir de façon patente ou par omission, ils sont faciles à démonter :
  • La théorie du pétrole abiotique est basée sur une remise en cause générale de la théorie officielle. Et si la théorie officielle est totalement fausse, alors tout le pétrole est forcément d'origine abiotique Et c'est bien ce qu'affirme la théorie du pétrole abiotique. Elle dit que tout le pétrole est d'origine abiotique. Elle n'a jamais dit que seule une partie du pétrole l'est, contrairement à ce que voudraient faire croire les propagandistes en question en présentant une théorie abiotique amputée de ses éléments les plus cruciaux
  • L'orthodoxie du pétrole n'a jamais parlé du pétrole abiotique avant le milieu des années 2000. Elle n'a jamais reconnu qu'une partie du pétrole était abiotique avant ça. Ce n'est que depuis que la théorie du pétrole abiotique a commencé à se répandre qu'ils se sont sentis obligés d'en parler très vaguement (et la plupart du temps non officiellement) clairement afin de la contrer. La reconnaissance du bout des lèvres de l'existence d'une toute petite part de pétrole abiotique est à but uniquement stratégique
  • L'extraction à grande profondeur est peut-être plus chère que l'extraction classique. Mais beaucoup plus de pétrole peut en être tiré. Donc, c'est parfaitement rentable
  • Par ailleurs, on fait bien des plateformes off-shore qui coutent extrêmement chères. Et pourtant, ça reste rentable. Donc, il n'y aucun raison qu'un forage profond fait sur terre, qui devrait couter moins cher, ne le soit pas
  • Et de toute façon, l'industrie pétrolière et les maitres du monde mentent aussi sur la quantité disponible de pétrole qui n'est pas ultra profond. Donc, même les réserves moins profondes sont certainement 100 fois plus importantes que ce qu'on veut nous faire croire. On n'a pas d'un côté ces gens là qui diraient la vérité sur les réserves "conventionnelles" et de l'autre qui mentiraient sur les réserves ultra profondes. Non, ils mentent sur les deux. Et en plus, ils mentent par omission sur le fait que les réserves à plus ou moins faible profondeur peuvent se régénérer, alimentées par les réserves plus profondes.

dimanche 2 mai 2010

L'argument disant qu'on ne trouve du pétrole que dans des terrains sédimentaires

Un des grands arguments des défenseurs de la théorie biotique du pétrole, c'est qu'on ne trouve du pétrole que dans des terrains sédimentaires.

En effet, la théorie biotique dit que le pétrole s'est formé dans des bassins sédimentaires et qu'elle n'a pu le faire que là. Donc, le fait qu'on ne trouve du pétrole que dans ces endroits est la preuve que la théorie biotique est bonne.

Le problème, c'est que les bassins sédimentaires doivent représenter 40 % des zones terrestres. Mais en fait, vu que les autres 60 % sont pour la plupart des zones montagneuses, ça représente 80 % des plaines ou quelque chose comme ça.

Et par ailleurs, ça représente environ 95 % des zones côtières.

Dans ces conditions, évidemment, ce n'est pas étonnant qu'on trouve du pétrole essentiellement dans ces zones. On ne va pas chercher dans les montagnes. Donc, vu qu'on cherche dans les plaines, et que 80 % de celles-ci sont constituées de zones sédimentaires, forcément, quasiment à chaque fois qu'on va trouver du pétrole, ce sera dans une zone sédimentaire.

Et c'est encore plus vrai pour les zones côtières, puisque là, c'est 95 % qui sont sédimentaires.

En plus, comme la théorie dit qu'on doit trouver dans les zones sédimentaires, les prospecteurs pétroliers ne vont pas aller chercher dans les zones non sédimentaires.

Donc, à partir du moment où on exclut les montagnes des zones de recherches, et ou les zones de plaines non sédimentaires sont exclues elles aussi, ce n'est pas une bien grande prédiction que de dire qu'on va trouver du pétrole essentiellement dans des bassins sédimentaires.

Donc, cet argument ne vaut strictement rien.

Au passage, il ne semble pas qu'on ait énoncé cette théorie après expérience contradictoire. On n'a pas émis cette théorie après avoir fait de nombreuses prospections sans résultat dans des zones non sédimentaires. C'est une théorie dérivée de la théorie du pétrole venant des plantes préhistoriques. Et du coup, ensuite, on n'a cherché que dans des zones sédimentaires.

Voici deux cartes des bassins sédimentaires dans le monde.

cliquer sur l'image pour agrandir


Les zones sédimentaires sont en vert

Sur certaines zones, les deux cartes ont l'air de ne pas être d'accord. Mais globalement, ça se recoupe.

Voici une carte des montagnes et des plaines dans le monde.



En comparant avec les deux précédentes cartes, on voit avec celle-ci, que la plupart des endroits où il n'y a pas des zones sédimentaires sont des zones montagneuses.